SHARKO + GABRIEL SEIZE

15 avril 2023 • Reflektor

  • Portes • 19:00
  • SHARKO
  • GABRIEL SEIZE

SHARKO

« We Love You David »: nouvel album pour Sharko, en forme de retour aux sources et aux basiques; le rock, simple et élémentaire, dans la formule trio (Guillaume Vierset à la guitare et Olivier Cox à la batterie).

Une volonté forte de tout enregistrer dans les conditions du live, à trois, ensemble, avec une authentique capture d’énergie.

Une volonté forte de proposer du son sans chichis, non sans caractère.
Après plusieurs détours (acoustiques avec le « Hometour », electropop avec « Glucose »), Sharko revient à la base.

Le thème principalement abordé, tel un fil rouge: Narcisse, sous l’angle mythologique; la réflexion (dans les deux sens du terme), la connaissance de soi, la rencontre avec l’autre, le refus de l’amour mais la volonté d’être aimé et l’exposition à sa propre singularité.

« Et nous sommes actuellement, tous, dans le mythe de Narcisse: les bavardages vides, l’obsession des selfies et de l’image, etc. »

« Never Alone When I’m Lonely », jamais seul quand on est seul puisqu’on a la richesse de soi (et la spiritualité aussi).

« The End of the F***ing World » ou quand on se doit de tout perdre pour gagner à se retrouver ?
Deux chansons sur le consumérisme et les flots de paroles incessants, également: « Trop Is Te Veel » et « Speak Out » .

Et bien sûr « We Love You David » qui donne à l’album son titre, et la pochette en forme de coeur.

GABRIEL SEIZE

Front nu sous une lumière au néon et lunettes blanches en forme de 16, comme un Polnareff déformé, détraqué, électronisé, Gabriel Seize nous envoie depuis son cockpit rempli de machines analogiques une synth-pop lumineuse, French Touch revisitée, à la fois romantique et synthétique. Seize, comme les 16 pas d’une boite à rythme vintage, comme les 16 bits de sa vieille console de jeu Atari dont il a samplé les bruits, comme les 16 mesures d’un refrain hypnotique. Dans une ambiance de science-fiction en VHS, aux lumières artificielles, effets spéciaux au charme désuets et sons électroniques retro-futuristes , Gabriel Seize nous emmène dans une rêverie où se mêlent arpèges de synthés et voix aériennes, beats électro puissants et basses irrésistiblement dansantes.

Après 10 ans à naviguer sur les eaux de la pop indé avec ses équipiers de Beautiful Badness, ce nouveau projet né en confinement, enfermé avec ses synthés et ses machines, est un retour aux sources. Gabriel est né à Lyon, en 1986. Il a 10 ans lorsqu’il reçoit de son frère sa toute première cassette audio. En face A, les nappes vaporeuses de Vangelis façon Blade Runner. En face B, le mythique concert d’un autre lyonnais, Jean-Michel Jarre, donné aussi à Lyon en 86, et qui ressemble à un acte de naissance. Puis il traverse les 90’s avec les arpèges accrocheurs de R.E.M, et la French Touch de Air, Daft Punk ou Sébastien Tellier. Inspirations ré-activées aujourd’hui par les nouveaux ambassadeurs de l’électro indé française made in Marseille French79 et Kid Francescoli. Côté vocal, Gabriel vole à très haute altitude et en polyphonies dans les aigus hyper légers de ses idoles Jeff Buckley et Freddie Mercury, passant du français à l’anglais dans une poésie abstraite et sensuelle.

Gabriel Seize, n’en est pas à son coup d’essai. Arrivé en Belgique en 2010, il a été aux manettes et au micro de son précédent projet, Beautiful Badness, se produisant sur près de 150 scènes (le Botanique, la Cigale, Rockhal, VK, Paradiso-Amsterdam…), dans de nombreux festivals belges (Francos, Ronquières, Solidarités…) et au passage en support à Forest National. 3 Eps et un album sur les labels Jo&Co et PIAS tapent dans l’oeil des médias, notamment Le Soir, Tsugi, et Les Inrocks qui en 2019 font de sa version de I’ll be there for you un des 10 titres de « la bande son de l’automne ». Dans cette aventure, Gabriel multiplie les collabs marquantes, avec les producteurs Tristan Salvati (Angèle), et Marlon B (Juliette Armanet, Brigitte, M…) ou encore le chanteur et génial claviériste français Albin De La Simone. C’est à travers ces rencontres qu’il redécouvre les synthés anologiques. Deux années de confinements répétés, enfermé avec ses machines, transforment ce nouvel amour en fusion totale et donnent naissance à une sorte de créature hybride, en chair et en câbles.

Aux commandes d’un vaisseau de machines connectées et synchronisées, Gabriel Seize délivre une mathématique poétique, une romance synthétique, french atmosphere sous le ciel de Belgique.